Cerisiers en fleur au printemps et en automne
Les cerisiers en fleur au printemps ne sont pas d’une grande originalité. Les cerisiers en fleur en automne c’est bien autre chose. Je suppose qu’il y a quelques années à peine, avant que Covid-19 ne nous frappe de plein fouet, prendre des photos de cerisiers en fleurs aurait été un signe de mauvais goût, un air de déjà vu à la puissance mille.
Les cerisiers en fleur au printemps et à l’automne
Il se trouve que de nombreuses personnes affluent vers la Corée ou le Japon pour voir ces cerisiers en fleur mais le Flyskam rend tout cela impossible.
Le GIEC nous prédit une nouvelle fois une catastrophe majeure, ce n’est pas le bon moment pour parcourir le monde et c’est aussi bien comme ça parce que vous n’en avez pas vraiment besoin.
[Ce rapport n’est-il pas complètement déprimant ? Je n’ai pas du tout envie de le lire. De toute façon, nous regardons tous ailleurs, alors pourquoi s’en faire, nous allons tous mourir en un éclair un jour et ce sera la fin. Pas besoin de s’inquiéter maintenant, n’est-ce pas ? C’est une bien meilleure idée de regarder nos cerisiers en fleur et de voir la vie en rose. Mais ça durera ce que ça durera, les cerisiers (Prunus serrulata) ne survivront pas très longtemps dans cette chaleur]
Quoi qu’il en soit, les cerisiers en fleur sont encore largement visibles ici en Europe, à une portée de fusil de chez nous pour ainsi dire, comme ci-dessus dans un square du 13e arrondissement à Paris.
L’endroit est assez joli, presque comme un common anglais. Niché dans le coin d’un lotissement immobilier avec des HLM tout autour. S’il n’y avait pas les arbres, ce serait plutôt morne, je dois dire.
Je ne vous ai pas dit pourquoi ce n’est plus bas de gamme de photographier des cerisiers en fleur
Voici pourquoi.
Les cerisiers en fleur à la mode de Damian Hirst
Le 17 octobre 2021, nous nous sommes rendus à la Fondation Cartier, située juste à côté de notre appartement, pour une exposition.
Je me souviens de Hirst à sa période vache. Un bovidé femelle et son veau séparés en deux et conservés dans du formol. On ne sait toujours pas si la vache était morte ou vivante avant le sciage.
Ce qui est vrai en revanche, c’est que de ces œuvres d’art s’échappe du gaz toxique. Peut-être une solution à notre problème de pénurie de gaz ? C’est une idée.
Mais ça, c’était avant. Maintenant, Hirst peint des cerisiers en fleurs. D’une part, ils n’émettent pas de gaz toxiques et d’autre part, ils constituent un spectacle assez agréable.
Nous y sommes allés avant la fin du Covid (enfin, je ne suis pas tout à fait sûr qu’il soit terminé celui-là, et je croise les doigts).
Les visiteurs et touristes ont dû avoir peur pour que nous soyons si seuls dans cet endroit.
Un panorama à 360 degrés des fleurs de cerisier de Hirst.
Assez agréable je dois dire, et un tantinet ironique aussi.
Tout cela m’a fait penser à Randall de Jonathan Gibbs qui raconte l’histoire d’un des jeunes artistes britanniques (YBA) qui finit par faire une farce à ses fans en peignant des tableaux figuratifs très crus (vous devriez acheter ce livre).
Ou Barbe bleue de Kurt Vonnegut avec son ex-peintre expressionniste abstrait qui garde un secret dans une grange à pommes de terre qui est tout sauf abstrait et certainement pas très expressionniste.
Néanmoins, rien ne vaut le vrai cerisier en fleur, maintenant que M. Hirst en a fait à nouveau un sujet photographique acceptable sinon respectable.
Ne lisez pas ce rapport du GIEC, écoutez plutôt le dernier opus de Gurevitsch, c’est une bien meilleure idée.
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