Le cimetière des Quatre-nations

Le cimetière des Quatre-Nations est un endroit incroyable. Il s’agit d’un vieux cimetière abandonné, mais magnifiquement romantique, situé sur les collines au-dessus de la ville de Caen, en Normandie.

Cimetière des Quatre-Nations

Cimetière des Quatre-Nations
Le cimetière des Quatre-Nations à Caen

Wikipedia propose un article sur ce vieux cimetière.

Cimetière des Quatre-Nations

Certaines tombes sont encore en bon état, d’autres non. Dans le cimetière des quatre-nations à Caen en Normandie, de nombreuses pierres tombales montrent des signes d’usure. Cela confère un sentiment de tristesse et de beauté. On ne peut que compatir avec les personnes qui reposent dans ce lieu.

Cimetière des Quatre-Nations

Lorsque nous y sommes allés en mai 2021, des fleurs aux couleurs vives poussaient un peu partout, c’était magnifiquement romantique. Cet endroit a survécu aux bombardements de juin 1944. Comme vous le savez peut-être, la ville de Caen a été entièrement rasée. Il est d’autant plus remarquable qu’un endroit comme celui-ci soit encore intact.

Caen en juin 1944 — photo sur eBay

Bertrand Beyern en dit plus sur son blog sur ce cimetière abandonné de Caen

[Le cimetière des Quatre-nations fut] Créé à la fin de l’Ancien Régime, survivance d’une époque révolue (le patriarcal XIXe siècle), il conserve entre ses hauts murs et sous ses haies la mémoire bourgeoise de la ville (nombreuses épitaphes de conseillers juridiques à l’Assemblée nationale, d’avoués, d’avocats agréés par le tribunal de commerce, d’officiers de cavalerie, de médecins…). Son cadre boisé a charmé, entre autres, François Truffaut qui y a tourné La Chambre verte (outre la réalisation du film, il y a tenu le rôle principal aux côtés de la jeune Nathalie Baye).

Four-Nations Cemetery
Cimetière des Quatre-Nations et ses environs boisés

Le paysage boisé autour des tombes est magnifique.

Voici la bande-annonce du film de Truffaut de 1978. La scène d’ouverture a été tournée ici.

Tout cela me rappelle cette superbe chanson de Jacques Higelin.

Il n’y a pas de nom (pour le repos de son âme)

Il n’y a pas de nom sur cette croix rouillée
Plantée dans le fourreau du ventre de la terre
Au fond d’un cimetière abandonné

Qui est né, qui est mort, qui dort sous cette croix ?
Quel sort l’a condamné sans regret ni remords
Au secret de l’anonymat ?

Depuis combien d’années personne n’est venu
Rendre un dernier salut, fleurir d’une pensée
Celui ou celle qui n’est plus ?

Dans le désert de la solitude d’où jamais personne ne revient
Réclamer à l’ingratitude la maigre part du respect qu’on lui doit
Rien qu’une prière pour le repos de son âme

La vie, l’amour, la mort sont filles du néant
Que le vent de l’histoire balaie d’un courant d’air
Dans les couloirs de l’infini

Dans le désert de la solitude d’où jamais nul ne revient
Témoigner de l’ingratitude qui l’a abandonné au seuil du tombeau
Sans une prière pour le repos de son âme

Lien vers la chanson d’Higelin, qui mange depuis 5 ans maintenant les pissenlits par la racine, lui aussi. Nous sommes bien peu de chose.

Yann Gourvennec
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