dans la bouche du cyclope: l’anti-musée de Jean Tinguely

Le Cyclope (ou Cyclop) de Jean Tinguely (photo de gauche, photo par l’antimusée) est une sculpture monumentale de l’artiste Suisse et de son épouse, la sculptrice franco-américaine Niki de Saint Phalle.

Il s’agit d’une statue de 22 mètres de haut, de 300 tonnes d’acier et qui est en fait l’œuvre collective de 15 artistes internationaux dont Niki de St Phalle, César, Arman, etc.

Débutée en 1969, sa construction a pris plus de 10 ans et son achèvement 10 ans supplémentaires.

Le Cyclope Tinguely
Travail minutieux sur les images du cyclope
Le cyclope Tinguely
le Cyclope de Tinguely : cliquer pour agrandir

La sculpture surtout n’est pas un monument figé, mais un ‘anti-musée’, un musée de la vie, en perpétuel mouvement, en perpétuel changement.

De la bouche du cyclope jaillit de l’eau, à intervalle régulier une machine infernale se met en branle afin de faire circuler d’énormes billes d’acier.

Cette machine est un symbole du mouvement erratique et illogique du monde. La machine bouge, mais son but est incompréhensible. Dans la tête du cyclope on trouve aussi une pièce de théâtre absurde avec un (faux) marteau qui enfonce une bouteille dans une table de façon répétitive et infinie.

Et enfin, les milliers de morceaux de verre collés sur la structure de la statue par Niki de St Phalle, reflètent la lumière dans sa diversité sans cesse renouvelée.

Il ne s’agit donc pas d’une statue au sens étymologique du terme (personne insensible) mais bien d’un anti-musée, de l’anti-thèse d’un monde figé sur son passé.

J’ai inséré les différentes phases de cette mini aquarelle [10cmx10cm] qui montre les visiteurs de la statue (car elle se visite, ce qui ajoute encore à son caractère vivant), dans la gueule du cyclope.

Le Cylcop(e) est visible dans la forêt de Milly la Forêt, près de Fontainebleau. Le nombre de visiteurs est limité pour ne pas détériorer la statue et pour des raisons de sécurité. Elle n’est pas ouverte toute l’année : voir les accès et les horaires sur le lien ci-dessous sur le site Art Public.

Prev Ecoute d'Henri de Miller à Ste Eustache
Next volcan, roses et sisyphe

Comments are closed.

%d blogueurs aiment cette page :