Le Maroc à travers mon objectif

Dans ce billet rétrospectif, je reviens sur un lointain voyage à Essaouira au Maroc, au travers de photographies d’un reportage, de paysages crépusculaires mystérieux et de scènes de vie sans fioritures, qui font ressortir l’extraordinaire lumière marocaine.

Capturer l’esprit du Maroc par les photographies

Photographie du Maroc
Les mouettes survolent le port d’Essaouira. Les bateaux de pêche bleus et des bâtiments historiques blanchis à la chaux le long de la côte atlantique fournissent un contraste saisissant sur ces photographies du Maroc.
Photographie du Maroc
Un homme marche sous un ciel rempli de mouettes au crépuscule à Essaouira, au Maroc, avec les bâtiments historiques et les arbres de la ville se découpant sur le ciel du soir.

Photographies des poissons et des mouettes d’Essaouira au Maroc

À la tombée de la nuit, les pêcheurs vendent leur poisson juste devant le port. Le Maroc possède une industrie halieutique très importante qui se concentre sur la production, la transformation et l’exportation de poissons sur le marché européen. Le Maroc est considéré comme le plus grand marché de poisson d’Afrique, avec une production halieutique estimée à environ 1,37 million de tonnes.

Des milliers de mouettes envahissent ensuite la zone pour se régaler. Surnommée « la Ville des mouettes », Essaouira attire une grande population de mouettes (qui sont en fait des goélands. Les mouettes sont plus petites et ont les pattes rouges). Les pêcheurs sont vite repérés par les oiseaux quand ils nettoient leurs prises quotidiennes en plein air, laissant les mouettes profiter d’un repas gratuit. J’ai pris la photo ci-dessus avec un angle bizarre, bien en dessous de la plateforme où les hommes se tenaient, en train d’écailler le poisson. Cela donne une sensation plus dramatique et quasi journalistique à la prise de vue.

Un moment de vie dans le souk d’un village marocain : un motocycliste prêt à partir, des habitants en conversation et le soleil projetant un éclairage dramatique, donnant une ambiance journalistique à une journée de vente ordinaire sur la place du marché.

Le souk

Lors de notre visite d’un souk de village à l’écart d’Essaouira, j’avais comme à l’habitude pris mon appareil photo, mais il est difficile de prendre des photos de personnes dans de telles circonstances. Il n’y avait pas de touristes sur la place du marché qui était uniquement fréquentée par les gens du cru. Les habitants sont parfois méfiants si vous les prenez en photo et pas seulement au Maroc. J’ai donc pris ce cliché sans viser de manière discrète, mais le résultat était à la hauteur de mes attentes et qui plus est, sans montrer de personnes reconnaissables.

L’éclairage arrière et l’homme sur sa moto, ainsi que l’angle original, donnent une tournure journalistique à cette scène. On pourrait presque penser qu’il se passait quelque chose de grave alors qu’il s’agissait d’une journée banale dans un village ordinaire avec beaucoup de personnes faisant leurs courses et vendant leurs marchandises.

Yann Gourvennec
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